L’abeille, au coeur d’une nature préservée

Le pays de Luchon, deux petits ruchers, l’un à 800 m, en moyenne montagne, l’autre à plus de 900 m, « haute montagne ». Une douzaine de ruches au total.
La nature préservée, pas de culture industrielle (colza, tournesol), un pays d’élevage, les bêtes à l’étable en hiver, en estive l’été, nourries à l’herbe et au foin. La route s’arrête au village pour céder la place aux chemins menant a la forêt et aux estives. Les abeilles butinent donc les fleurs sauvages de montagne, donc petits rendements, garants de la valeur gustative du miel récolté. Petits ruchers, donc petite production.
Les ruches sont sédentaires, ce sont les abeilles qui choisissent les fleurs a butiner : deux ruches, deux miels différents. L’action humaine réduite au minimum, l’homme est au service de l’abeille, trop heureux de bénéficier du surplus de production de miel.
Les miels sont produits au village et sont fonction des aléas climatiques, froid, pluie, soleil : un printemps froid et pluvieux induira une absence de miel de printemps. Les miels sont donc différents d’une année à l’autre, d’une ruche à l’autre, mais toujours issus de fleurs sauvages de montagne. Les miels de fin de printemps et début d’été sont marqués par le châtaignier, ceux de fin d’été par la callune (bruyère).
L’abeille est devenue une passion, depuis la cueillette d’essaims venus se poser au village, au profit d’un voisin adorable, jusqu’à la conduite d’un rucher, bénéficiant de l’aide d’un ami bien au fait des réalités de l’apiculture. S’intéresser au monde des abeilles, c’est partir à la découverte d’un univers très divers et complexe, bien loin de l’idée d’uniformité qui prévaut souvent.
